Mercredi 12 mars 2008 (bis)

Heureusement, j’étais restée inscrite aux Assedic, ainsi qu’on peut le faire tant qu’on est en période d’essai, parce que sinon, j’aurais vraiment eu des soucis !

Ce que l’Assedic recommande de faire dans le cas où l’employeur met du temps à régulariser fiche de paie et paie, c’est de déclarer le nombre d’heures travaillées, de calculer son salaire brut et de faire sa déclaration avec ces éléments.

L’Assedic débloque alors un acompte. Ensuite, il faut envoyer dès qu’on la reçoit la photocopie de la feuille de paie pour régulariser le paiement.

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Le harcèlement moral sort un peu du placard, ces derniers temps... et c’est une excellente chose.

J’ai juste un petit coup de nerf aujourd’hui, à écouter les différents syndicats intervenir à propos des suicides à la chaîne chez Renault.

Pour ce que j’en ai vu, le syndicat auquel j’ai fait appel lors d’une situation de harcèlement moral avéré et su de tous a fait preuve d’une belle inertie et j’ai même entendu son responsable me tenir les propos suivants : « La direction ne prend pas de décision, on ne peut rien faire. » Je croyais que les syndicats étaient là pour défendre les salariés, moi...

Lors de la réunion qui avait été organisée à la demande du service dans lequel je travaillais pour dénoncer les faits de harcèlement dont nous étions victimes (attitude méprisante de trois de nos collègues, mise en doute de nos capacités professionnelles, menaces, etc.), l’un des sales cons a parlé de « mouchardage » et l’autre de « délation ».

Personne du syndicat n’a bronché, et je trouve que c’est un peu fort de café de se voir traiter de mouchards lorsqu’on met sur la table des problèmes aussi graves que le harcèlement moral. En gros, ça veut dire qu’il faut se taire et subir. Et de la part de syndicalistes, je trouve ça... Peut-être un manque de formation sur la réalité du harcèlement moral ?

Je me dis tout de même que si les gens trouvaient des appuis et de l’écoute auprès des personnes qui sont censées les représenter, y compris quand il s’agit de harcèlement moral, certaines situations seraient sans doute plus faciles à régler et qu’on ne serait pas obligés de recourir à l’inaptitude ou au départ de l’entreprise des victimes du harcèlement moral (ce qui conforte les harceleurs dans leur position, un comble !).

Ainsi dans cette société, les trois harceleurs sont toujours en place, bien au chaud, tranquilles.

Ils n’ont pas été inquiétés une seconde alors que nul n’ignore leurs comportements.

Que faut-il en penser ?

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Juste pour préciser mon propos, je rappelle que l’un des trois sales cons dont je parle est une femme et qu’elle est... déléguée du personnel. Elle utilise cette position pour verrouiller les infos et assoir sa position de chefaillonne.

Certains autres délégués m’ont fait part des propos qu’elle tenait lors des réunions, qui visaient surtout à défendre son point de vue. Un autre délégué a même été obligé une fois de lui rappeler pourquoi elle avait été élue !

Je ne veux pas faire le procès du syndicalisme, juste dire que dans certaines boîtes, il couvre des pratiques honteuses et ne remplit pas son rôle parce que les personnes qui briguent des mandats le font surtout pour assoir leur carrière et leur position dans l’entreprise (surtout je le répète s’il s’agit de syndicats très puissants).

Et que tout ça, c’est un excellent terreau pour le harcèlement moral...