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Le travail, c'est la santé !
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5 janvier 2010

Vendredi 26 septembre 2008

Si j’ai bien tout compris (vous me direz, je pourrais appeler mon avocate, mais je sais pas pourquoi, je ne le sens pas, j’ai toujours l’impression de les faire chier avec mon dossier, mes questions, et franchement, ras le bol de me lever tous les matins avec mon fouet d’Indiana Jones à la main...), les juges prud’homaux devraient rendre leur décision ces jours-ci, mais le temps que les papiers ceci cela, il paraît que je n’aurai pas de nouvelles avant mi-octobre.

Je cherche du boulot (ça réclame d’ailleurs un moral d’enfer, que je n’ai pas tous les jours, heureusement que les copines sont là), je songe à des reconversions spectaculaires (j’ai pratiquement tout envisagé, je crois, sauf bébé phoque), je passe beaucoup de temps sur mon ordi, je me force à sortir de temps en temps pour ne pas virer ermite de l’escalier C, j’essaie de me rendre utile, je papote avec mes copines et j’ai le temps de prendre un café avec des gens sympas et marrants le matin, je me morfonds en me disant que je suis une inutilité pas orientée, mal diplômée, mal branlée, dans un monde fait pour les spécialistes et les vraies têtes de vainqueurs qui adorent rouler en 4 × 4 et qui se la rêvent tous dans leur univers qui pue la mort, bref, je m’occupe comme je peux, mais il y a des synapses qui blobotent en sourdine et qui répépètent comme des ahuris « mi-octob’, mi octob’ », ça me donne parfois l’air un peu absent.

Parce que mine de rien, sous ma grande carcasse d’humaine au cuir épais, ça ferait vraiment calancher grave mes illusions de jeunesse si ces sinistres échantillons de la médiocrité humaine ne se faisaient pas rappeler gentiment à l’ordre. Ne serait-ce que sur le fait de n’avoir pas respecté leurs obligations en matière d’élection des représentants du personnel...

Le reste, je veux bien, ils ont tellement menti qu’un gars distrait pourrait se faire avoir, entre les attestations bidons des deux pintades + celle du pauvre demeuré, le fait qu’ils n’ont pas fourni les pièces qu’on leur a demandé en prétextant qu’elles n’existaient pas dans l’entreprise...

Et encore, si on va par là, j’ai quand même pu prouver des petites choses, apporter quelques brindilles au « faisceau d’indices »...

Bref, je suis de nouveau un peu sur le grill, et ça me prend le chou la place que ça prend dans ma vie. Comment on fait pour avaler une injustice pareille ? J’imagine qu’il doit exister des thérapies, qu’il faudrait que j’apprenne à lâcher prise, que je puisse faire mon deuil.

Sauf que non, j’ai beau me le dire sur tous les tons, ça ne passe pas. M’est avis que le fait que je me retrouve au chômage avec un risque non négligeable de me retrouver un peu à la rue dans quelques mois n’est pas tout à fait étranger à cette étrange difficulté.

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