Mardi 4 novembre 2008

Je viens de passer une semaine semi-comateuse, groggy, estourbie... Je vois l’avocate demain et je vais reprendre ce dossier afin de comprendre à quel moment les conclusions ont été remises, si mes commentaires sur les pièces (notamment donc les mails trafiqués) ont été d’une quelconque utilité (c’est-à-dire si les conseillers prud’homaux en ont eu connaissance). Parce que voilà où j’en suis :

– soit les conseillers prud’homaux ont jugé en toute connaissance de cause (c’est-à-dire qu’ils ont eu connaissance du fait que les gros salopiots sont suffisamment gonflés pour faire figurer des faux grossiers dans un dossier de justice) et alors, je ne vois pas l’intérêt d’aller en appel, parce que ça remet fortement en cause la confiance que je peux avoir dans la justice, et ça ne me rend pas plus heureuse que ça,
– soit mon avocat a un peu merdé et les juges, débordés par ailleurs, n’ont pas eu connaissance de tous les éléments.

En même temps, il y a cette histoire d’élection des délégués du personnel, alors je dois dire que j’ai des doutes...

Franchement, des conseillers prud’homaux qui reconnaissent lors de l’audience qu’il y a un problème avec l’élection des représentants des délégués du personnel, l’un d’eux allant jusqu’à dire « les juges apprécieront », mais dont les attendus ne reconnaissent pas qu’il y a eu problème...

Encore une belle journée gâchée avec des conneries !

Si j’avais su, je n’aurais jamais porté cette affaire devant les prud’hommes, je me serais contentée d’être bien contente de m’en sortir vivante et sans séquelle grave... Ce que c’est que d’avoir le sens de la justice, tout de même !

Vous allez me dire : « Si tu n’es pas contente de cette décision, fais appel. »
Je reconnais que ça ne manque pas de bon sens. Sauf que je trouve quand même un peu saumâtre d’être obligée de donner des sous pour contester une décision de justice dont je trouve qu’elle manque singulièrement de clairvoyance, sans compter que je ne suis pas sûre que je fais confiance à mon avocate.

Bref, je suis vraiment dans le doute, et je me dis que le mieux, c’est de lâcher l’affaire, tant pis si les gros cons considèrent que c’est une victoire, des victoires comme ça, franchement, je les leur laisse, tant mieux pour eux si ça ne les empêche pas de dormir et de se regarder dans la glace.

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X., je pensais tout à l’heure exactement comme toi, à savoir qu’il faudrait vraiment une association solide qui secoue le cocotier...

Sortir des discours lénifiants, arrêter d’attendre que les victimes se retrouvent au bout du rouleau ou à la morgue. Reste à trouver des moyens d’action efficaces... En ce qui me concerne, je ne crois pas que la justice fera quoi que ce soit pour que la société qui m’a fait subir du harcèlement moral, qui m’a fait perdre mon boulot, qui m’a rendue malade, qui a triché et menti, soutenu la personne qui me harcelait au mépris de toutes ses obligations soit un jour rappelée à l’ordre.

Il faut donc que je me débrouille avec l’idée que ces salopards vont s’en sortir avec la bénédiction de la justice, tout ça parce qu’ils ont trafiqué des pièces. Avec en outre, et c’est plus dur à vivre, l’impression que la justice n’a pas été impartiale, mais que les dires de ces pourris ont pesé plus lourd dans la balance que le fait que je me sois retrouvée inapte par leur faute, comme si c’était une circonstance tout à fait négligeable dans cette histoire. J’arrête là, je vais encore m’énerver...

Pas plus tard que demain, des tas de gens vont aller leur donner leurs sous, à ces marchands de bonheur en plastique, pour acheter des cadeaux de Noël à leurs enfants, tandis que de mon côté, je n’ai même pas les reins assez solides financièrement pour me lancer dans une bataille juridique pour faire reconnaître mes droits... Ce père Noël, comme dirait l’autre, c’est vraiment une ordure, par moments...

Z., merci de ton message, j’espère que les choses avancent de ton côté ?
Pour l’heure, je vais reprendre tout le dossier, voir dans quel ordre les différentes pièces ont été fournies aux conseillers, mais je sais bien qu’il vaudrait mieux que je laisse tout ça de côté, et que je n’aurai certainement pas de réponses à mes questions. Je vais quand même les poser à mon avocate. J’aime bien aller au fond des choses, même si elles ne sont pas très ragoutantes.