TV ou not TV, questions or not questions - Envoyé plein de CV accompagnés de lettres enthousiastes et débordantes d’énergie pour trouver un boulot afin de gagner ma croûte honnêtement.

Marrant : quand j’ai un boulot, mon souhait le plus cher est d’en partir le plus vite possible car je supporte mal les bureaux et leur ambiance. Quand je suis sans emploi, je rêve de retrouver le plus vite possible ces mêmes horribles bureaux...

J’aurais dû faire rentière.

Je pensais des choses vagues cet après-midi, en attendant pour montrer mes courses à la caissière du supermarché.

Je me disais que le non-emploi devrait être obligatoire pour tous de façon alternée : un an on travaille, un an on fait autre chose qui n’a rien à voir avec gagner sa croûte ou faire tourner la machine. Et bien sûr, ça concernerait tout le monde, quel que soit le boulot qu’on occupe ordinairement. Je trouve d’ailleurs que ça devrait concerner en priorité les gens qui font des boulots très chiants ou très durs physiquement, parce qu’on aura beau me répéter sur tous les tons qu’il y a de la dignité dans le travail, y’a des jours, j’ai comme des doutes.

Penser des choses vagues, laisser des bribes en vrac remuer sans but loin à l’intérieur de soi, c’est une bonne chose, mais il ne faut pas non plus en abuser.

D’abord, on prend trop de recul et on s’isole, ensuite, le programme de notre vie qui a été décidé je ne sais pas trop par qui et pas trop quel jour non plus, c’est travaille pour gagner des sous et en dépenser toute ta vie jusqu’à ce que tu aies une retraite merdik qui t’empêchera de profiter de ton temps libre mais tu pourras manifester une fois par an dans la rue et les journalistes feront tous en même temps le même reportage et se demanderont en chœur comment on fait pour vivre avec 600 euros. Les autres jours, c’est marrant, ça doit être plus facile, en tout cas, personne ne se pose la question.

On a toujours besoin d'un petit pois chez soi - Par parenthèse, vous trouvez normal qu’on soit devenus tous si suspicieux sur la qualité des aliments qu’on nous vend ? Rien que ça, je trouve que c’est une source de stress anormale. Ne me dites pas qu’il est parfaitement normal qu’on soit tous en train d’éplucher à la loupe les petits textes écrits en corps 6 sur les emballages des gâteaux pour voir s’ils ne contiennent pas du zurglub ou du xylon parce que c’est très mauvais pour la santé. C’est quoi, ce délire ? Vous voulez dire que des gens cherchent à nous empoisonner jusque dans nos assiettes ? Qu’ils mettent des machins toxiques dans notre manger ? Pourtant, l’autre jour, dans une pub à la télé, j’ai vu qu’il y avait un agriculteur drôlement athlétique et souriant dans les boîtes de conserve.

Hé oui ! on l’oublie un peu trop souvent : derrière chaque petit pois en boîte, il y a des hommes aux cheveux dans le vent qui roulent leurs manches de chemise sur leurs avant-bras musclés et hâlés par le grand air et de vastes champs pleins de nature naturelle.

Heureusement, je regarde aussi un peu la télé pour me détendre et tenir à distance tout ce qui bourgeonne là-dedans.

Mercredi 12 mars 2008

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