Lundi 18 février 2008

Oui, c’est sûr, tu as raison, c’est pour ça que je trouve que c’est à chacun de choisir en fonction de son état (important, ça, parce que des fois, le harcèlement moral met vraiment en miettes) et de sa façon de réagir.

Comme toi, je comprends les gens qui préfèrent tourner la page au plus vite et passer à autre chose.

Et je ne te cache pas que par moments, j’aimerais ne pas avoir à appeler le cabinet de mon avocate, parce qu’à chaque fois j’ai l’impression d’être l’emmerdeuse de service avec sa petite affaire de rien du tout qui embête tout le monde à prendre des nouvelles de son dossier.

Ben oui, c’est sûr, j’aime autant savoir où ça en est, même si je ne me relève pas la nuit pour autant...

J’ai parfois l’impression fugace, que comme mon affaire relève du harcèlement moral (même si on ne plaide pas dans ce sens, tout le monde sait à quoi s’en tenir...), je dois être cataloguée timbrée (les dégâts psychologiques, vous savez...).

Depuis le début, j’ai eu le droit à tout : erreur sur la note d’honoraires (et un certain nombre de coups de fil pour obtenir finalement qu’elle soit rectifiée), mauvaise date pour la convocation aux prud’hommes, pièces d’un autre dossier mélangées avec les miennes (c’est pas que je sois chauvine, mais ça fait quand même un peu désordre...).

Jusqu’à présent, en dépit des séquelles et autres dommages collatéraux, j’ai été assez sympa, mais je dois dire que la moutarde commence à me monter gentiment au nez...

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Aujourd’hui, j’ai eu mon contrat et la surprise du chef en prime : le salaire net dont nous avions discuté lors de l’entretien ne correspond pas à ce qui est indiqué dans ledit contrat. Mais il faut d’abord faire un petit calcul pour s’en rendre compte car seul le salaire brut est indiqué sur le contrat, c’est ballooooooooooooot !

Par parenthèse, j’ai bien fait de l’apporter chez moi et de demander à mon comptable personnel de mari de jeter un œil dessus, parce que moi, grande pomme, j’ai failli le signer sur un coin de bureau au boulot, ce contrat.

Dans ma boîte précédente, ils avaient bien des défauts, mais la présence d’un syndicat hyper puissant avait au moins l’avantage de leur faire passer l’envie de se livrer à ce genre de petite plaisanterie.

Je finis par me dire que j’ai peut-être un vrai problème avec le monde du travail. S’il faut signer les yeux fermés des contrats contenant de grossières erreurs, se laisser humilier et insulter par ses collègues, effectivement, j’ai bien peur de ne pas trop faire l’affaire.

Bon, je vais leur laisser le bénéfice du doute, à ces braves gens, même si on ne peut pas dire que j’ai un préjugé hyper favorable.

Je n’aime pas trop les boîtes où les patrons vous laissent entendre que tous les employés sont plus ou moins mauvais et que globalement le monde entier est peuplé d’andouilles sauf eux.

Donc, demain, à ces gros malins plus forts que la Terre entière (dès le début, j’ai eu des doutes, mais je dois dire que ça ne va pas en s’arrangeant...), je vais leur signaler qu’il doit y avoir une petite confuse dans le montant de mon salaire et on verra bien.

En même temps, si c’est fait exprès, c’est quand même énorme, non ?

Si j’avais signé les yeux fermés, ça aurait voulu dire quoi ? Que je suis trop confiante ou que je suis une imbécile ? Et embaucher une imbécile trop confiante, c’est bien pour une boîte ou c’est plutôt une connerie ?

C’est peut-être un test, finalement (je vois que ça, c’est trop gros !)...