Mercredi 9 avril 2008

Ça faisait quelques jours que je guettais le facteur, rapport aux conclusions de la boîte de oufs.

Aujourd’hui, j’ai enfin reçu des nouvelles.

Il s’agit de la convocation à la plaidoirie (le 6 juin). J’étais bien contente de recevoir cette convocation, parce que là il y a une date, ça commence à ressembler à quelque chose. Pour le moment, hormis l’audience de conciliation, tout ça est resté un peu vague et j’en arrivais à douter parfois de la réalité des choses. Là, on sort les gros mots. « Plaidoirie », quand même, ça commence à faire grabuge, je trouve. Oui, ça devient du sérieux.

J’ai appelé mon avocate pour savoir s’il y avait du nouveau en ce qui concerne les conclusions de la boîte de oufs de son côté. Et j’ai encore appris un tas de trucs. Il est indiqué sur la convocation à la plaidoirie que les deux parties ont rendu leurs conclusions. Ça veut dire que la boîte de oufs a bien communiqué ses conclusions aux juges des prud’hommes. Bien.

De son côté, mon avocate a reçu copie des pièces que la boîte de oufs a également fournies aux juges pour appuyer sa défense. Et c’est là que ça devient intéressant. Ils ont communiqué à mon avocate les pièces (c’est-à-dire les documents sur lesquels leur avocate s’est appuyée pour rédiger ses conclusions), mais pas leurs conclusions. Ça aurait été plus simple, à mon sens, de tout envoyer en même temps, dans la même enveloppe, puisqu’aussi bien les conclusions sont d’ores et déjà rédigées, il restait juste à faire les photocopies. Oui, mais non.

Parce que d’ici l’audience, il reste un autre délai à courir : on peut jusqu’au 6 mai (un mois avant l’audience, donc) fournir de nouvelles pièces et des conclusions responsives (des réponses aux conclusions, I guess). Et donc notre amie l’avocate de la boîte de oufs fait traîner encore un peu, comme à son habitude. Elle doit concourir en parallèle pour le championnat du monde toutes catégories de mauvaise foi gastéropode.

Encore une fois, il paraît que c’est souvent comme ça, que les employeurs jouent souvent la montre, et patati et patata.

Ouaip.
Je dois manquer de subtilité dans mon appréhension du monde et de la vie, mais voici comment je vois les choses : si tu es de bonne foi, tu fournis tes éléments de défense dans les temps, tu respectes les juges et ton adversaire et tu ne joues pas la montre, non, mais c’est quoi, ces procédés minables de minables ?

Prochain foutage de gueule : les pièces, qui ne devraient pas tarder à tomber dans ma boîte aux lettres.

Mon facteur n’aura jamais été attendu avec autant d’impatience !