Mercredi 30 avril 2008

Merci X.,
La plaidoirie est normalement prévue pour le 6 juin, mais je ne me fais pas trop d’illusions, elle va être repoussée. Les sales cons procèdent ainsi depuis le début pour me décourager, alors je ne vois pas pourquoi ils changeraient de tactique...

En ce qui concerne la fatigue, j’avoue que moi aussi ça m’a surprise mais pas tant que ça, parce que j’ai connu pire, le genre tu dors des jours et des jours d’affilée, tu as l’impression que tu ne vas jamais sortir de ce besoin énorme de dormir, et il faut que tu y souscrives, tu en as réellement besoin et à la fin, tu acceptes d’être cette pauvre chose qui réclame juste de dormir, dormir, dormir, dormir...

Je pense que comme le harcèlement moral génère des blessures que l’on n’a pas le temps de prendre en compte tant qu’on est en train d’y résister, lorsque l’on arrive à s’en sortir, le psychisme a besoin de se régénérer et que le sommeil est vital.

En ce moment, c’est plutôt une grosse fatigue physique et la tension qui m’obligent à ralentir le rythme et à m’écouter. C’est une découverte de tout faire très lentement et une chose après l’autre (enfin presque...). En général, les femmes ont tendance à fonctionner en mode multitâche, alors j’essaie de me mettre au monotâche et au ralenti !

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En ce qui concerne les reports, ça fait partie de la procédure, et il vaut mieux l’accepter parce que sinon, on use son énergie à essayer d’attaquer un mur avec les dents (et en plus, ça fait mal !). Normal qu’ils usent de toutes les ficelles pour gagner du temps, juste ça ne va pas les aider à prouver leur bonne foi, je pense...

Quant à la fatigue, je crois qu’il ne faut pas lutter contre, mais l’accepter, c’est le meilleur moyen de se retaper et de se conserver des petits moments agréables : profiter des rayons de soleil dès qu’ils apparaissent, sortir se promener pour ne pas rester scotchée à la maison à broyer du noir, s’aérer les méninges, bref, se faire plaisir autant qu’on peut, je crois que c’est une des voies qui permet de se requinquer.

Ce matin, je suis juste sortie acheter des cigarettes (j’avais arrêté mais bon...), du chocolat, j’ai fait mon petit tour et je suis rentrée. J’essaie de me forcer à sortir un peu chaque jour, aussi peu que cela soit, pour ne pas me cloîtrer à la maison, parce que sinon j’aurais tendance à rester dans mon cocon. Et dès que je sors, j’apprécie de voir les arbres à nouveau plein de feuilles et les signes qu’on va vers l’été (et la canicule, pouf ! pouf !).

Et si je n’ai même pas l’énergie de le faire, hé bé tant pis, je me dis que ça ira mieux demain ou après-demain et je me flagelle le moins possible (dur, ça, de ne pas se traiter de tous les noms dès qu’on a une baisse de régime).

Bon là, je vais aller étendre mon linge, ça va me prendre au moins une demi-heure !