Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le travail, c'est la santé !
Le travail, c'est la santé !
Archives
4 janvier 2010

Bon allez, compte rendu de l’audience

Je redoutais qu’elle n’ait pas lieu grâce à un tour de cochon des malfaisants de la boîte de oufs, mais elle a bel et bien eu lieu. Comme on est arrivés tôt le matin et qu’elle a eu lieu en dernier juste avant le déjeuner, on a assisté aux autres audiences et c’était plutôt pas mal parce que ça donnait une idée de la façon dont ça se passe.

Il y a eu report d’audience dans une autre affaire parce que l’avocat du demandeur (salariée) avait fourni en dernière minute un gros paquet de pièces et ça faisait peine à voir, parce que la salariée est repartie très très mal. J’ai cru un moment que ça concernait mon dossier et j’étais un peu inquiète. Mais non ! LA DG de la boîte de oufs était là, toujours accompagnée de son avocate de la mort, qui déjà s’est garée sur un stationnement pour taxis en arrivant, gros respect des règles qui fait plaisir à voir.

Sinon, les malfaisants ont maintenu leur ligne de défense et entraîné leur plaidoirie sur le terrain du harcèlement moral infondé (comme j’ai bien fait de demander à l’avocate de ne pas plaider le harcèlement moral !), du dénigrement (je serais une grosse voleuse menteuse et vicieuse qui aurait embêté ses gentils collègues dans une boîte trop gentille, j’en passe et des plus mûres).

À un moment, c’était tellement grotesque, tous ces mensonges, que je n’ai pas pu me retenir d’applaudir. Je m’étais pourtant promis de rester le plus zen possible. L’avocate des malfaisants, en plein speech, s’est retournée et m’a fusillée de ses deux yeux furibonds et outrés. A dit que c’était irrespectueux, madame, je suis en train de plaider. Je me suis retenue très fort pour ne pas lui dire qu’elle était surtout en train de mentir comme n’oserait pas le faire le plus vicelard des arracheurs de dents, mais j’ai réussi à tenir ma langue, juste un air stupéfait a dû se peindre sur ma face pleine de doutes.

Au final, donc, la DG a reconnu qu’ils étaient pas très forts dans la boîte de oufs pour faire respecter certaines règles du droit de représentation des salariés (genre les élections des délégués du personnel qui n’ont pas eu lieu en temps et en heure, mais tout le monde fait comme si les anciens élus avaient toujours le mandat en poche, assez sympathique comme façon de fonctionner...). C’est un des conseillers prud’homaux qui lui avait posé la question à ce propos et elle a pris l’air d’une pauvre gamine toute gentille mais mal informée, ça la fout un peu mal pour un cadre dirigeant, je trouve.

Et toute l’audience, je la regardais, enfin je tentais, parce qu’elle n’a pas osé une seule fois croiser mon regard. Elle avait l’air mal à l’aise, beaucoup moins arrogante que la dernière fois que je l’avais vue, si pimpante et si frétillante d’aise. Je suis sortie de la salle en l’évitant soigneusement. Certains malfaisants, on gagne du temps à les éviter si on n’est pas obligé de les fréquenter.

Franchement, je n’ai éprouvé aucune compassion à son égard, elle m’a laissée pourrir au fond du seau quand elle aurait pu l’éviter mille fois, elle m’a obligée à en arriver à perdre mon boulot alors que je n’étais absolument pas dans mon tort, que j’avais fait mon travail correctement et au-delà. Elle n’a pas pris ses responsabilités et essaie maintenant de gagner ce procès qu’elle a cherché amplement en mentant de façon honteuse et en me calomniant, que le cul lui pèle !

Sinon, c’est un peu impressionnant, une audience, parce que les avocats revêtent leur robe, que ça donne à tout ça quelque chose de très solennel.
Les conseillers prud’homaux étaient au nombre de quatre : deux conseillers salariés et deux conseillers patrons.

Mon avocate a très bien plaidé, claire et factuelle, concentrée sur le fond du dossier (heures sup étouffées et exécution de mauvaise foi du contrat de travail).

Le rendu du jugement est pour le mois de septembre, il ne faut pas compter avoir des nouvelles avant mi-octobre, m’a indiqué l’avocate.

Je suis soulagée que l’audience soit passée, soulagée qu’elle ait eu lieu et je pars m’aérer un peu les neurones pour le week-end.

Bonne fin de journée et tenez bon !

Publicité
Commentaires
Le travail, c'est la santé !
Publicité
Publicité