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Le travail, c'est la santé !
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5 janvier 2010

Mercredi 22 octobre 2008

Déboutée de toutes mes demandes.

Je n’attendais pas grand-chose de la justice (mon ex-employeur est un des plus gros employeurs de la région), mais comme un des conseillers prud’homaux avait fait remarquer que les élections des délégués du personnel n’avaient pas été faites selon les formes, j’espérais qu’au moins sur ce point il se ferait aligner...

Franchement, je ne pense pas aller en appel, j’en ai trop marre de tout ça. Mensonge, mauvaise foi, nullité, voilà ce que cette entreprise « paternaliste » (selon le vocabulaire même de l’avocate qui l’a représentée) a utilisé et voilà ce qui lui permet aujourd’hui de s’en tirer à bon compte.

Trucs qui me dégoûtent :
Mon ex-employeur a refusé de fournir les pièces que je lui demandais et qui prouvaient mes dires quant aux heures supplémentaires que j’ai effectuées.

Son avocate a prétendu que ces documents n’existaient pas et ils ont fourni dans leur dossier un document trafiqué émanant soi-disant de la pointeuse, où ne figurait bien évidemment aucune heure supplémentaire. Comment ça s’appelle, ça ?

Dans leur dossier, outre les attestations calomnieuses de mes ex-collègues, ils ont carrément fait figurer des faux (en l’occurrence des mails que la conne en chef a fait transiter par sa boîte mail pour changer leur date, juste pour faire croire qu’après mon arrêt maladie, elle continuait à m’envoyer des mails, ce qui bien sûr est faux). Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure que c’était des faux (elle a quand même osé en mettre deux, pourquoi se gêner, finalement, ça marche ?), je l’ai signalé dans mes remarques sur les pièces, mais apparemment, le fait qu’elle trafique des pièces pour les présenter devant des conseillers prud’homaux, ça ne suffit pas à mettre sa parole en doute et à ce qu’on se pose des questions sur sa personnalité.

Faut quand même avoir franchi de sacrées lignes blanches dans sa tronche pour oser présenter des faux aussi grossiers devant des juges, ça manque du plus élémentaire respect de la justice et en plus, c’est carrément insultant pour l’intelligence des juges, mais bon, pareil, je dois vivre dans un monde un peu parallèle, moi, pour me sentir indignée par ces procédés.

Alors que lors de l’audience, un des conseillers a fait remarquer que l’élection des délégués du personnel n’avait pas été faite selon les règles (à savoir qu’ils étaient restés en place après l’échéance de leur mandat sans que des élections aient été organisées), pareil, ça ne semble pas avoir été retenu contre eux. Et apparemment, ça n’invalide pas mon licenciement qu’un représentant pas du tout élu m’ait assistée. Passé les bornes, y’a plus de limite.

Lors de l’audience, l’avocate de ces chiens galeux a enfilé les mensonges les plus énormes, a été jusqu’à me reprocher de n’avoir pas alerté la DP, alors que dans le dossier figurait un courrier que je lui avais demandé de me faire, attestant que je l’avais alertée et qu’elle avait organisé une entrevue avec la DG. Donc, elle ment pire qu’un arracheur de dents, je ne suis tout de même pas sûre que plaider consiste à raconter les plus énormes menteries du moment que ça arrange le client, et ben, pareil, ça passe...

Le fait que je me sois retrouvée en arrêt maladie pour épuisement, puis en arrêt maladie parce qu’on me cassait les pieds du matin au soir, ce n’est pas grave non plus, je me demande même pourquoi ça devrait m’agacer. Quant au fait que le médecin du travail m’ait déclarée inapte en une seule visite pour danger grave et imminent, n’en parlons pas...

J’attends maintenant le courrier des prud’hommes, histoire de voir à quelle sauce ils ont arrangé tout ça. J’avoue que je suis curieuse de voir ça.

Parce que là, franchement, je suis sur le cul, tellement sur le cul, même, que je me dis qu’il faut vite que cette histoire, et surtout les imbéciles de mon ex-boîte qui vend des jouets, et tout le toutim disparaisse de mon univers, ça ressemble tellement à rien, c’est tellement grotesque et minable que je pense que ça ne mérite pas autre chose que le plus profond mépris.

En plus, j’ai payé pas loin de 1 000 euros pour jouer le rôle de la dinde dans cette comédie même pas drôle, merde alors !

///

Mon adorable et fine et délicieuse gamine m’a traînée voir High School Musical 3, une niaiserie dégoulinante à base de comédie musicale pour ados, et j’avoue que j’ai bien rigolé dans ma barbe en pensant à l’écart énorme qui existe entre ce genre de nunucheries et la rieul laïfe.

Mon mari m’a dit tout à l’heure au téléphone qu’il avait l’impression d’avoir un trou dans le corps. Il est aussi choqué que moi, mais comme c’est un homme simple et droit, il a ajouté : « Ce sont des questions de droit, il faut attendre de recevoir la notification de la décision et les attendus, on verra sur quoi ils appuient leur décision. »

J’ai bien peur de prendre une deuxième claque aussi sévère que celle de ce matin quand je recevrai le courrier des prud’hommes, mais je ne veux pas lui faire de peine. Je suis juste vraiment contente qu’il tienne le coup, qu’on tienne le coup face à toute cette merde.

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