Jeudi 22 mars 2007
Oui, c’est clair qu’on ressent parfois un énorme sentiment
d’injustice : on est la victime mais c’est nous qui devons partir, et
la personne qui nous a harcelé reste en poste...
Mais il y a un moment où il faut penser à sa santé. Alors, tant pis,
même si ce n’est pas la solution idéale par bien des aspects, elle a le
mérite de protéger ta santé et celle de ton bébé.
[même jour, un peu plus tard]
Pour rebondir sur ce que disait X. : une de mes collègues, alors que je
lui expliquais à mon retour d’arrêt maladie que j’avais du mal à
comprendre les réactions d’hostilité à mon égard, qu’il ne s’agissait
pas d’un arrêt de complaisance, que j’avais bel et bien été malade, m’a
répondu que certains médecins faisaient des arrêts de complaisance. Je
lui ai alors dit que j’avais été contrôlée par la Sécu, mais j’ai bien
senti qu’elle n’était pas convaincue.
J’ai changé de sujet : son attitude, pas si agressive que ça,
finalement, reflétait tellement l’attitude globale de mes collègues que
j’ai préféré ne pas aller plus loin dans la discussion.
Mon premier arrêt maladie a malheureusement coïncidé avec une grosse période de boulot (mais pendant les mois précédents, je n’ai pratiquement vécu que ça, des grosses périodes de boulot, avec heures sup à gogo, pression sans arrêt). Une intérimaire a été embauchée pendant mon absence, mais – et moi la première ! –, tout le monde a considéré ma maladie comme une désertion.
Lorsque j’ai signalé la situation au médecin du travail, il m’a répondu qu’il était très courant que des salariés connaissent des difficultés après un long arrêt maladie.