Mardi 10 juillet 2007

Ala ! C’est fait, j’ai vu le big boss du service et je lui ai exposé la situation :

1/ les sales cons se sont retournés contre moi

2/ pas envie de servir de bouc émissaire pour des problèmes qui existaient depuis des années au sein du service

3/ si la situation n’est pas réglée à la fin du mois, je n’accepterai pas de renouvellement de mon CDD

4/ je suis déterminée à attaquer les harceleurs au pénal.

Il m’a promis qu’il en remettrait une couche, mais je crois modérément en l’efficacité de ce type d’intervention (à mon avis, ça va les chauffer un peu plus).

J’ai par ailleurs discuté avec les collègues avec lesquels nous avions fait front contre le trio de sales cons et je leur ai dit que je trouvais un peu limite qu’on me laisse me démerder seule, maintenant que les sales cons font les gentils avec tout le monde sauf moi.

Comme ça, c’est dit et je me sens bien plus sereine.

Le truc paradoxal, c’est que l’existence d’un syndicat ultra puissant à l’intérieur de la boîte protège les harceleurs... Je m’explique : le syndicat prend toujours fait et cause pour les employés (c’est d’ailleurs son rôle à la base), quelle que soit la raison pour laquelle ils se font éventuellement remonter les bretelles et, du coup, ça ligote tout le monde là-dedans...

Le syndicat était au courant des problèmes du service depuis des années mais personne ne bougeait. Ces problèmes sont la fable de toute la boîte, mais personne ne bouge, ni le CE ni le CHSCT. Ça fait un peu pitié, je trouve...

Toujours la vieille rengaine des problèmes personnels qu’il faut se démerder pour régler tout seuls, on n’est pas là pour s’occuper de ces mômeries...

Ouais. Des « mômeries » inscrites dans le droit du travail et dans le code pénal en tant que délit, moi je veux bien, mais ça va finir par faire du vilain un de ces jours. Un de mes collègues va vraiment très mal, il couve une grosse dépression depuis quelque temps.

Évidemment, je vais perdre un boulot qui me convient parfaitement à tous les autres égards et un salaire correct, mais je ne vais pas me laisser démolir non plus.

Je crois que je vais opter pour l’intérim et ne plus accepter que des missions très courtes, histoire d’être sûre de m’impliquer le moins possible dans mon travail.

C’est un peu couillon, mais j’en suis arrivée à la conclusion que le management français a vraiment de gros gros soucis et que le moins tu mets le doigt dedans et le moins tu te fais bouffer.

Évidemment, j’ai la grosse chance de pouvoir prendre cette décision. Je ne veux même pas imaginer ce que ça serait si je n’avais que mon salaire et que je sois obligée de rester parce que pas le choix...

Comme tout le monde, j’ai besoin de travailler pour gagner ma vie, mais de là à ce que ça foute ma vie en l’air, il y a quand même une grosse grosse marge.

Bonne journée !

[plus tard, même jour]

Merci X. !
Je reviens de chez le toubib, j’ai une tension d’éléphant et elle me conseille donc de quitter ce job le plus rapidement possible pour ne pas avoir de problèmes de santé plus graves.

Dans ma tête, c’est décidé, j’arrête de jouer à plus con qu’eux tu meurs à la fin du mois.

Les problèmes de cette boîte sont trop importants à tous les niveaux : vieille structure très rouillée, management inexistant ou faux-cul, personnel confortablement installé dans sa petite routine, etc., pas bon pas bon, et même si la modernisation est urgente et nécessaire, m’est avis qu’ils ont du souci à se faire, entre la force d’inertie, l’âge du capitaine et le syndicat...

Alors, bon vent, les gens ! M’est avis que ça doit se trouver quelqu’un qui réussira à se couler tranquillement dans cet univers impitoyable, mais ce n’est pas mon truc du tout.

Ça m’aura permis d’apprendre encore plein de choses, ça va me servir pour mes prochaines aventures dans le monde de le travail.   

Bonne journée !