Jeudi 1er février 2007
OUF !
Soulagement,
soulagement, soulagement
J’aimerais
connaître ce mot dans toutes les langues et je le hurlerais, tard le soir,
par-dessus les toits. Relief, en anglais ? I’m not quite sure.
Ne plus subir leurs
propos racistes, ne plus entendre dire toute la journée que les fonctionnaires
sont des feignasses, que les bonnes femmes qui ne travaillent pas le mercredi
sont des feignasses, que tomber malade, c’est un truc de feignasse, ne plus me
faire vriller les tympans par la voix de crécelle de la Chef et ne plus devoir
entendre le récit passionnant de sa vie et de ses œuvres (« mon dernier
rendez-vous chez le pédopsy », « ma formation en PNL », « moi
même je personnellement qui travaille comme une folle le soir et le week-end »).
Juste une remarque
en passant : tu passerais un peu moins de temps à jaspiner pendant tes
heures normales de travail, peut-être que tu devrais moins travailler le soir
et le week-end... Si, si, je t’assure, tu devrais y réfléchir...
Ne plus me faire
appeler la Ménopause, ne plus voir sans arrêt mon travail remis en question par
des gens qui n’y connaissent rien, ne plus avoir à m’excuser de mon grand âge,
de venir travailler en vélo, d’être moi...
Ne plus subir d’attaques
sournoises en catimini par derrière, le genre de truc qui rend fou : tu
entends, tu sais que c’est après toi qu’on en a, mais tu ne peux pas répondre
sans passer pour une grave malade agressive. Je conseille à tout le monde d’expérimenter
un jour (je veux dire dans la peau de l’agressée), moi, ça m’est déjà arrivé
deux fois et franchement, je n’ai jamais trouvé de parade. Et bien sûr, on s’en
veut, de ne pas la trouver, la bonne façon de réagir, et ça en rajoute une
couche...