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Le travail, c'est la santé !
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27 novembre 2009

Vendredi 25 mai 2007

Les juniors

Ils ont une paire de balloches qui fait « gling gling » quand ils marchent.
Enfin, il n’y a qu’eux qui l’entendent...
Mais on voit bien qu’ils y prêtent une oreille attentive.
Concentrés sur ce son, qu’ils sont.

Ca résonne fort dans leur tête, façon cloche.
Et à force, ça les rend sourds,
tous les jours, tout le temps, ce bruit.
Alors ils deviennent maniaks.

Pour tenter de faire accroire qu’ils n’ont pas les grandes eaux de Versailles dans le teston, i
ils s’inventent des fétiches qu’ils vénèrent et n’hésitent pas à vous abominer les esgourdes avec.

Ça peut être un auteur inconnu ou qu’ils considèrent comme tel, un chanteur confidentiel.
De toutes façons, ils choisissent toujours un mort, dont ils trimballent la dépouille comme un totem, partout tout le temps.

Ils ont une petite tendance à le choisir chiant, leur mort, chieur, voire :
Céline, Montherlant, enfin vous voyez le genre...

Ils ont aussi souvent une glorieuse famille dont ils se gargarisent, se gargarisent, se gargarisent, vous détaillant par le menu leur arbre généalogik tellement sympathik sur l’air de « C’était-mieux-avant-dans le temps-quand-mon auguste-famille-tenait-le-haut-du-pavé-et-que-les-femmes-en-cheveux-bouffaient-des-cailloux ».

Ou alors ils n’ont pas d’intéressante famille et ils font comme si, parce qu’ils sont convaincus que les vrais aristocrââââtes de la pensée, c’est eux.
Ils ne disent pas « manger », mais « déjeuner » ou « dîner », ils ne disent pas « par contre », mais « en revanche ».

La langue est une arme dont ils se servent comme d’un rempart élevé autour de leur précieuse petite personne.

Ils s’autoproclament défenseurs de la littérature, qui ne leur a rien demandé, merci.

On se demande toujours contre qui ils mènent cette bataille dans laquelle leur flambard drapeau est l’obsolescence sous toutes ses formes.

Leur vie est une lutte perpétuelle pour faire dire au monde entier qu’ils sont les + grands, les + forts, les + cultivés, les + intelligents, les + ceci cela.

Ils sont fatiguants et un peu désarmants parfois. On aimerait consoler le petit garçon mal aimé qui sommeille dans leur grand corps de sales cons.

Et puis non ! Ils sont vraiment trop...

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