Mercredi 27 juin 2007

Bonjour X.,
Pour le moment, nous essayons de trouver une solution en interne. La réunion d’hier avec le chef de service a mis les choses au point, malgré le déni farouche des sales cons. Le chef de service a reconnu qu’il se passait des choses pas nettes et remonté les bretelles aux sales cons devant tout le service.

Nous avions rédigé une lettre d’alerte au syndicat et à la hiérarchie, donc, pas de problème de ce côté-là.

De plus, le chef de service a clairement indiqué que je restais dans la société (j’avais des craintes à ce sujet, car l’explosion du service a correspondu avec mon arrivée ou presque et que je suis en CDD) et il a fait son mea culpa, ce que j’ai trouvé très courageux, indiquant qu’il avait déjà été alerté et n’en avait pas tenu compte. Il a aussi précisé que l’explosion n’était pas de mon fait, histoire de calmer certaines ardeurs.

La sale conne procède maintenant d’une façon très sournoise, me donnant de fausses informations et parlant de façon inaudible, de telle sorte qu’on n’entende pas ce qu’elle dit, ce qui est gênant pour la conduite du travail.

Ça fait râler tout le monde mais personne ne dit rien et comme d’habitude, il faudrait que ça soit moi qui m’y colle. Mais je vais me mettre en retrait, j’aimerais bien que mes gentils collègues montent un peu au créneau et n’attendent pas benoîtement que je réagisse, histoire de me dire après que j’envenime la situation...

Je vais voir si la sale conne révise son comportement à mon égard, et dans le cas contraire, en cas de mauvaise volonté persistante, j’irai consulter le chef de service.

Ils n’ont pas réussi à me faire virer ni à me déconsidérer aux yeux de la hiérarchie, elle essaie maintenant de jouer sur mon tempérament un peu « explosif », mais je vais pratiquer les techniques de la contre-manipulation tant que je peux et si je sens que ça ne suffit pas, j’en référerai à la hiérarchie.

Certains de mes autres collègues (ceux qui étaient harcelés), maintenant que l’abcès est crevé, aimeraient que la situation se pacifie. Je comprends leur désir mais ils n’ont pas conscience du fait que c’est désormais sur moi que vont peser les trois sales cons de tout leur poids. Du coup, l’une de mes collègues m’a reproché mon attitude, arguant qu’il s’agissait de rapports de force et qu’il fallait que je me calme.

Marrant.

C’est exactement le genre de discours qu’on lui tenait quand elle était harcelée et elle n’a aucun scrupule à me le ressortir... Elle est bien mignonne, mais elle ne comprend pas que si je n’étais pas agressée de façon rampante, je ne chercherais pas à me défendre. Je lui ai donc expliqué ma position mais elle refuse de la comprendre.

Pour elle, il faut désormais tourner la page (ce serait idéal, en effet...), et comme les relations sont nettement plus détendues entre les collègues qui sont là depuis plus longtemps que moi, elle pense que tout est réglé, en quoi elle se trompe. Moralité, il va falloir que je me démerde toute seule.

La prochaine fois que des gens font appel à ma solidarité, je leur ferai signer un contrat précisant qu’il ne s’agit pas d’une relation unilatérale !