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Le travail, c'est la santé !
Le travail, c'est la santé !
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12 octobre 2009

Vendredi 8 septembre 2006

Retour dans la fosse aux lions et pas très envie de leur servir de bifteck !

Pfou ! Je me demande si je ne vais pas finir pas muter agrafeuse ou ôte-agrafe: même si on se fait un peu manipuler un peu n’importe comment des fois, c’est une des positions les moins in­confortables de la vie de bureau...

Parce qu’employée de retour de congé maladie, je vous le dis, c’est pas le beau rôle !

Entre ceux qui penchent la tête sur l’épaule et vous regardent comme si vous veniez d’enterrer père, mère, enfant, chat, voiture, tour Eiffel (en creusant la tombe avec vos doigts gourds), ceux qui vous laminent la tronche (les Iznogoud, ceux qui ont pris le départ pour la grande course des rats et ont les mâchoires qui claquent toute la journée dans l’espoir de bâfrer un peu de chair tendre) et ceux qui ne vous adressent pas la parole parce que vous êtes soudainement devenue radioactive et qu’ils préfèrent ne pas avoir à prendre parti, oui, vraiment, agrafeuse... ôte-agrafes... ou bien simple plante en pot.

Encore que...

Dans les bureaux où règne ce type d’ambiance propice au travail intelligent et collaboratif, les plantes dépérissent, vous avez remarqué ?

Intéressant. Il semblerait que nous détenions en France le record des symptômes nerveux as­sociés à la vie de bureau.

Bah ouais, on a des chefs minab’, des façons de fonctionner qui datent de la Préhistoire (et encore, je suis sûre que pour s’en sortir, les hommes des cavernes avaient compris qu’il fallait qu’ils travaillent ensemble et non pas les uns contre les autres), des outils obsolètes, une hié­rarchie tellement pesante qu’elle ne fait que ça, peser, et des collègues tellement bouchés à l’émeri de la connerie ordinaire qu’on passe pour une extraterrestre dès qu’on énonce des évidences comme :

« Travailler c’est bien, vivre c’est mieux. »

« Le travail oui, l’esclavage non. »

« Et sinon, aller prendre un café avec toi alors que tu es tellement stressé(e) que tu ne t’en rends même plus compte et que tu casses un câble dès qu’une mouche pète, non merci. »

« Sympa et collaboratif ne veut pas dire paillasson et bouc émissaire. »

« T’as déjà pensé à consulter pour régler ce problème d’addiction au boulot, ça doit masquer d’énormes failles, non ? D’ailleurs, je me demande si tu n’es pas une énorme faille tout court. »

Bref, de la joie, de la bonne humeur.

Je dois dire que lors de ma longue « carrière professionnelle », j’ai déjà été confrontée à toutes sortes de pas frais, je ne sais pas, il y a quelque chose en moi qui les déboîte. J’ai fini par comprendre que lorsqu’on est sain et normal, qu’on fonctionne gentiment sans férocité, on dérange les névrotiques pour qui la vie est un perpétuel combat.

Doivent fonctionner uniquement avec leur cerveau reptilien, je sais pas, moi, doit y avoir une explication.

Et j’en suis arrivée à me dire que je ne suis pas le problème. C’est énorme, comme pas en avant dans ma conscience, parce qu’avant, je me remettais tellement en question que j’avais fini par devenir un énorme point d’interrogation sur pattes, merci bien ! Juste le monde du travail favorise les comportements de killers (enfin, en même temps, tu les mets face à de vrais killers et ils partent en courant...) et de petits bras.

J’y retourne tout à l’heure, ça va être le sketch encore. Ma collègue fait la gentille (elle m’a balancée grave, tire la couverture à elle et m’a utilisée mais il semblerait qu’il faille que je lui dise merci) et moi je fais la faux-jeton (on apprend avec le temps qu’il faut composer avec les bas du plafond, sinon on finit sur le pilori), tout le monde attend plus ou moins de me voir monter sur l’échafaud...

En même temps, j’ai juste été malade de stress et de surmenage, trop bossé et assuré depuis un an et demi comme une tarée... Bon, je me dis que maintenant, je vais la jouer perso et lâcher un peu la pédale d’accélérateur (je ne sais pas vous, mais moi, j’ai tendance à trop en faire, c’est un gène de merde, ça).

Je ne suis pas foncièrement méchante, mais il faut que je me défende – je rigole mais il s’agit tout de même de ce qu’on a fini par désigner sous le terme générique de « harcèlement moral » – et quand je me défends, c’est vrai que je suis devenue assez féroce avec l’âge.

C’est pas que je me méfie du genre humain en général, y’a juste des prototypes ratés en cir­culation qui font perdre beaucoup de temps et sont dangereux à fréquenter.

Normalement, vous faites tout pour les éviter, mais là, c’est le boulot, vous avez besoin de ga­gner votre croûte et vous devez faire avec... sans en prendre trop dans la tronche.

MASH, à côté, c’est du fun !

Je rigole, bien sûr !

C’est marrant, je croyais que j’allais être hyper énervée, je suis juste un peu pétée de rire, un peu triste et surtout déterminée (vieillir, ça a du bon, je vous le dis).

Si vous avez des blagues bêtes, laissez-les-moi en commentaire, merci !

Là, je fais trop la manche, mais merde, quoi, des blagues bêtes, tout le monde en connaît – sauf moi, je n’arrive jamais à retenir les chutes des blagues, c’est malin...

PS : y’a quand même des gens gentils et normaux, pas exagérer, dans cette boîte de oufs, ça permet de faire le tri, en même temps.

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