Lundi 25 décembre 2006
J’ai laissé le mari
et l’enfant dans la froidure de la campagne et je reprends le chemin du turbin all alone demain.
Ça va me faire du
bien de penser que j’ai peut-être une porte de sortie pas trop loin... Et puis,
quelques-uns de mes sympathiques collègues seront en vacances, sûrement...
Je prépare gentiment mon évasion mais il faut que je sois prudente, que je ménage la chèvre et le chou, le genre de situation que je déteste par-dessus tout, mais l’enjeu est trop important pour que je fasse la fine bouche !
La campagne était
bien belle, blanche comme dans les tableaux flamands, lorsque les paysans
patinent. C’était la première fois que je voyais les arbres blancs se dresser
sur un ciel gris pâle. Les oiseaux, là-dedans, avaient l’air profondément
déprimés, mais c’était très beau à bord d’une voiture chauffée. Les buses et
autres rapaces n’avaient pas l’air à la fête et j’étais à deux doigts de
descendre pour leur donner le plan de vol des oiseaux migrateurs, c’est une
honte d’obliger ces pauvres bêtes, alors qu’ils n’ont plus le moindre petit
vermisseau à se mettre sous les serres, à rester mélancoliques décorer les
poteaux électriques.
Le chat est bien
content de me revoir, il attend à côté du clavier que j’aille me jeter sous mes
couvertures, ce que je vais faire pas plus tard que maintenant, avec un polar
qui intrigue, La Souris bleue, de Kate Atkinson.