Mardi 27 mars 2007

Merci X. !

Je suis un peu moins dégoûtée ce matin. J’avais compris les choses comme elles m’arrangeaient, finalement, et la réalité a juste fini par me rattraper...

Aussi, j’aurais dû me méfier : ils mettaient tellement de temps à me répondre !

Le plus comique : j’avais signalé dans mon courrier demandant des précisions sur le reclassement que quatre jours ouvrés, c’était un peu court pour décider de déménager, refaire sa vie dans une autre ville. Réponse de ma boîte sur ce point : « C’était pour aller vite, parce que vous ne touchez aucune rémunération. »

En gros, « on est gentils, vous avez voulu poser des questions, c’est de votre faute si tout cela traîne ». Et ils ont mis dix jours pour me répondre...

Sauf que leur proposition initiale n’évoquait même pas le montant de mon salaire (genre, tu pars pour Paris, tu ne sais pas pour quel salaire, et si tu poses des questions, c’est que tu es de mauvaise foi...).

J’ai posté ma lettre de refus. J’appréhende un peu l’entretien préalable au licenciement mais j’irai.

[Un peu plus tard, même jour]

La bonne nouvelle de la journée : dès que le licenciement est notifié, je peux travailler ailleurs !

YES !!!

Je sais, ça paraît une consolation un peu maigrelette, mais ça veut juste dire que normalement dans pas trop longtemps (m’étonnerait qu’ils aient très envie de laisser traîner les choses maintenant...), je vais enfin pouvoir parler d’autre chose que de harcèlement moral !

 
Bonne soirée !

[plus tard, même jour]

X.,

Rien que le fait d’avoir alerté la médecine du travail, l’inspection du travail, foutu le bazar dans la boîte en en parlant systématiquement dès que quelqu’un en dehors du service me demandait de mes nouvelles, je pense que cela devrait déjà un peu calmer le jeu.

En quelque sorte, j’ai brisé la loi du silence et crois-moi, ça réclamait pas mal d’énergie, tant tout le monde pesait sur le couvercle. Cela a créé un précédent et j’espère que cela servira éventuellement pour les prochains... Quoiqu’il faille aussi s’attendre à ce que certains se contentent de l’étiquette « dépressive » que mon ancienne chef m’avait collée sur le front...

Pour le reste, il est trop tôt pour te répondre mais je comprends parfaitement ton point de vue. C’est sûr que si personne ne porte plainte, le problème reste souterrain et que cela fait le jeu des harceleurs...

Sans entrer trop avant dans des choses personnelles, disons que j’ai connu une expérience malheureuse avec la justice et que je n’ai pas trop envie de perdre les quelques illusions qui me restent...

Tu vois, c’est assez mélangé dans ma tête...

Il faut sans doute que j’attende le gros coup de colère qui ne devrait pas tarder (si la DG me ressort le coup de la fragilité psychologique lors de l’entretien, par exemple, ou qu’elle se drape dans sa prétendue bonne foi ou me parle comme à une gosse de trois ans qui ne veut pas entendre raison...).

Quoiqu’il en soit, je consulterai un avocat dès que nécessaire.