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Le travail, c'est la santé !
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21 décembre 2009

Dimanche 15 juillet 2007

Allez, un peu plus d’infos sur ce qui s’est passé dans ma deuxième boîte : lorsque je suis arrivée dans le service, j’ai été très bien accueillie et on a chanté mes louanges sur tous les tons (« compétente, s’adapte rapidement »), etc.

Bon, moi j’étais plutôt contente, je me disais « ouf ! je suis reconnue pour mes compétences », c’est vrai que ça fait toujours plaisir. D’autant que dans mon précédent boulot, on avait tenté de me faire passer pour une nulle.

Un des trois sales cons s’est très vite invité à ma table à la cantine, soi-disant pour faire connaissance, en réalité pour me raconter à quel point il était intelligent, d’une bonne famille et à quel point certaines personnes dans le service étaient des nullités. J’ai laissé dire.

Les trois sales cons m’ont en fait très rapidement proposé une sorte d’alliance contre le reste du service.

En effet, ils appuient leur harcèlement sur le fait qu’ils seraient plus compétents que les autres, qu’ils méprisent profondément par ailleurs.

Comme ce n’est pas mon genre de taper sur mes collègues, que je considère que la compétence n’excuse en aucune façon des comportements inhumains, j’ai décliné leur offre et j’ai discuté avec tous les collègues du service pour comprendre ce qui se passait. Ceux-ci ont très vite fait état d’une très grande souffrance subie depuis longtemps et de leur volonté de faire éclater le problème au grand jour.

L’un d’eux avait envoyé un peu plus d’un an auparavant un courrier à la hiérarchie pour l’alerter sur ce qui se passait, mais ce courrier n’avait pas été suivi d’effet et la personne qui en était destinataire l’a passé par pertes et profits.

Les personnes harcelées dans le service ont donc décidé pour se faire entendre d’adresser leur courrier à la même personne ainsi qu’au syndicat, signé par toutes les personnes concernées (y compris moi, qui suite à mon refus de leur alliance pourrie commençait à subir des attaques des sales cons).

Pour ma part, j’ai rencontré la personne qui m’avait recrutée pour lui faire part de l’ambiance qui régnait dans le service.

Suite à ce courrier, deux réunions ont eu lieu, une avec le syndicat, l’autre avec le chef du service.

Personne n’a alerté l’inspection du travail ni personne d’autre à l’extérieur de la boîte. En fait, dès qu’on prononçait les mots « harcèlement moral », il y avait une sorte de réticence de la part de mes collègues.

Dans le service, ils se connaissent tous depuis des années et je pense qu’il leur est très difficile de prendre conscience de l’emprise dont ils sont victimes.

Les sales cons ont taxé notre démarche de « mouchardage » et comptaient sur le fait que la hiérarchie avait été alertée pour que nous nous fassions taper sur les doigts par le syndicat (je rappelle que ce qui se passait était connu et su de tout le monde dans la boîte et qu’un des sales cons est déléguée du personnel).

Par ailleurs, un des sales cons a exigé que nous lui fassions une lettre d’excuse « pour laver son honneur » (sic !). Quelques-unes des personnes qui avaient signé le courrier d’alerte l’ont fait, ce que j’ai trouvé très limite.

Je sais que le harcèlement sur une longue période peut déstructurer gravement la personnalité des personnes qui le subissent, mais là, tout de même...

Pour ma part, je n’ai pas fait de courrier d’excuse et je n’avais aucune intention d’en faire, d’autant que lors de la « médiation » avec le syndicat, j’ai subi des attaques personnelles très agressives : il m’a été conseillé de démissionner, on m’a traitée de paranoïaque, de fouteuse de merde, etc.

Sans compter que les harceleurs ont tenté de me descendre au niveau professionnel auprès du syndicat et de la hiérarchie (mais comme la semaine d’avant, j’étais la merveille des merveilles, ils se sont trouvés un peu cons...).

Aucun des collègues avec lesquels j’avais signé le courrier (alors que j’étais dans une situation particulièrement fragile : CDD) n’a réagi devant les attaques violentes dont j’ai fait l’objet lors de la réunion avec le syndicat, comme si c’était parfaitement normal que je me fasse traiter de tous les noms en public. Un des syndicalistes présents m’a même plus ou moins reproché d’être moi-même agressive... Comme si face aux attaques, même les plus violentes, il fallait conserver impérativement son sang-froid... J’avoue que je n’en suis pas capable.

Au bout d’un moment, j’ai préféré quitter la réunion et les laisser se débrouiller entre eux.

Lors de la réunion avec le chef de service, un des harceleurs n’était pas présent (en vacances) et les deux qui étaient présents s’en sont tenus à leurs mensonges et à leur déni. Le chef de service a très clairement indiqué qu’il ne supporterait pas les comportements dont nous lui avions fait part dans notre courrier.

Ensuite, les harceleurs se sont retournés contre moi, comprenant, je pense, que pour les autres, ce serait très facile de les retourner comme des gants...

J’avais prévenu les collègues avec lesquels j’avais signé la lettre que la situation risquait de devenir très intenable pour moi et je leur avais demandé, au moment de la signer, de me soutenir.

Quelques-uns, lorsque je leur ai fait part des agressions sournoises dont j’étais victime après les deux réunions, m’ont alors répondu qu’il fallait que j’y mette du mien, qu’il s’agissait de rapport de force et en gros, qu’il fallait que je me calme...

En dernier lieu, lorsque j’ai indiqué à certains de mes collègues que je la trouvais un peu saumâtre que tout le monde se réconcilie sur mon dos, l’ambiance a commencé à être franchement pourrie pour moi...

J’ai donc revu le chef de service pour lui faire part de ce qui se passait.

Après analyse, je pense que dans ce type de situation, il faut absolument faire intervenir quelqu’un d’extérieur à la boîte, surtout si le harcèlement dure depuis longtemps et que des relations de dépendance forte se sont instaurées entre les différents protagonistes.

Comme je le disais à mon médecin : « J’en ai un peu assez de jouer le rôle du sang frais dans une histoire de vampires ! » 

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