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Le travail, c'est la santé !
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4 janvier 2010

Jeudi 20 septembre 2007

Bon, je vais arrêter de faire ma maline.

Ces trois semaines ont été vraiment pénibles et ce soir, j’ai fini par craquer. Je pense que me voir dans le bureau du chef hier a dû les exciter ou je ne sais quoi... Bref, aujourd’hui, les deux sales cons s’en sont donné à cœur joie, y compris celui qui est d’habitude plutôt inoffensif quand il n’est pas avec son grand copain le boulet, et là, j’en ai marre de tenir et de faire comme si tout cela ne m’atteignait pas.

Demain, je vais choper celui qui s’est bien lâché aujourd’hui entre quatre yeux pour lui demander pourquoi il parle de mon travail à la cantonade sans m’en parler directement, alors que je suis dans le bureau et que je n’ai pas subitement endossé la tenue de la Femme invisible, et je me tire de cette boîte de fous à la fin du mois.

Je ne pense pas que le temps arrangera les choses, ils sont trop cons et ils ont la bride sur le cou. Et quand je vois les pauvres petites choses que sont devenues certains de mes collègues, je préfère me casser avant de devenir comme eux. Ras le bol de fermer ma gueule et de les supporter, ras le bol de faire des efforts alors qu’ils n’en font aucun, ras le bol de leurs tronches de pas finis !

Tant pis pour le bon salaire et le reste, je ne me vois pas tenir longtemps dans cette ambiance de merde. Il me reste sept jours de boulot, je vais les faire en tapant dans le tas tant que je peux, histoire de me défouler un peu, et après, ciao bye !, et bonne chance au prochain !

Il est 2 heures 40, j’ai des yeux de lapin russe, je dois me lever à 7 heures et j’ai l’audience de conciliation dans la matinée, je vais être fraîche, un vrai bonheur !

Enfin, la secrétaire de mon avocate m’a dit que je venais juste pour faire la potiche. Bon, je me méfie un peu quand même, elle a tendance à faire des erreurs, genre la convocation pas à la bonne date, la facture pas du bon montant et pas au bon nom... Mais le bon côté des choses, quand on est très fatigué, c’est qu’on se laisse porter par les événements, on n’a pas trop le choix...

///

Audience de conciliation ce matin. Il y a avait la DG de mon ancienne boîte, look très BCBG, et son avocate, idem.


Bien contente de voir que mon avocate avait un look plutôt normal et dynamique.

Dans la salle d’attente, la DG nous a fait un petit numéro de montrage de jambes assez mignon (j’étais accompagné de mon mari).


Mon avocate a présenté ses demandes (fiches d’heures + PV des élections du DP) et le dossier. L’avocate de mon ancienne boîte l’a joué très « je vous parle avec des grands mots de cette société trop nationale et madame Machin [moi] débloque et on a des attestations ». Bref, ils ont envie d’en découdre.


Mon avocate a de suite calmé le jeu en rappelant qu’on n’avait pas saisi les prud’hommes pour harcèlement (tes attestations, tu vas pouvoir en faire des confettis, ma jolie) et on en est restés sur les heures sup non payées, l’exécution du contrat de mauvaise foi, etc. Elle a aussi parlé de placardisation, mais jamais de harcèlement.


Je pense qu’on a bien fait de prendre les choses par la bande, j’imagine déjà la DG faisant le tour des bureaux pour demander à chacun de mes charmants ex-collègues sa petite attestation en faisant des trucs avec ses jambes.


Donc là, il faut que mon ancienne boîte fournisse les documents que mon avocate réclame et chaque avocat remettra son dossier le 16 novembre. Mon avocate me montrera les feuilles d’heures que lui communiquera mon ancienne boîte, afin que je puisse vérifier qu’il s’agit bien de celles que j’ai signées. En plus, je lui en ai déjà fourni quelques-unes, donc, comme elle le faisait remarquer, s’ils s’amusent à faire des faux, ça risque d’être assez comique...


J’ai bien aimé quand mon avocate a renvoyé l’avocate de mon ancienne boîte de façon assez sèche dans les cordes, alors que celle-ci parlait de harcèlement moral et j’ai souri en l’écoutant faire son numéro. Mon avocate m’avait prévenu qu’elle ferait son show et m’avait dit de ne pas m’en faire.


Mon avocate me montrera ensuite ses conclusions pour la plaidoirie et je pourrai lui faire part de mes remarques.


A priori, audience au printemps.


Voili voilou  ! Il ne me reste plus qu’à travailler ma zénitude pour discuter avec mon gentil collègue qui m’a fait péter les plombs hier.


Je vais tâcher de rester sur le terrain purement pro, en lui expliquant que je ne comprends pas bien comment il fonctionne et que j’aimerais bien en savoir un peu plus.


Pas pour arranger les choses, je suis assez pessimiste désormais sur les chances d’amélioration de leur attitude à mon égard, juste pour qu’il ne pense pas qu’il peut monter en pression et que les choses soient claires.

Ça fait trois semaines que je travaille dans une ambiance de merde et qu’on me casse les pieds, je ne vais pas non plus les laisser me pourrir la vie plus que ça. Comme je sais que je ne vais pas rester, en plus, je n’ai pas trop de raisons de me gêner.


///

Hello X. !

Non, c’était une blague, le truc des jambes !


Cette DG est plutôt du style petite bonne femme très très énergique et un peu froide mais on a rigolé ce matin avec mon mari, parce qu’elle n’arrêtait pas de se toucher les jambes, de les croiser et recroiser, sans doute un peu nerveuse...


Mon avocate m’a juste expliqué la suite des événements.


La conciliation, ça dure à peine dix minutes, chaque partie présente sa version des faits et le demandeur (moi) peut en outre s’exprimer (ce sera le seul moment, apparemment) s’il le souhaite. Moi, je n’avais rien à dire, ce que mon avocate a dit était très bien, et j’attends juste qu’il me montre ses conclusions pour éventuellement y mettre mon grain de sel.


Quant aux attestations, tu as raison, quel crédit apporter à des attestations écrites par des salariés qui sont encore dans l’entreprise ? Surtout que ceux qui pourraient éventuellement en faire pour le salarié en litige ont peur d’en faire, parce que, même si la loi est censée les protéger, il faudra bien qu’ils continuent de travailler dans l’entreprise... C’est ce que m’avait répondu la cadre à laquelle j’en avais demandé une, et je comprends qu’elle ne m’en ait pas fait, pas envie de perdre son job ou de se retrouver sur la liste noire, d’autant qu’elle avait déjà été elle-même harcelée...


Quant à la suite, si j’en juge d’après la combativité de mon avocate ce matin, je suis plutôt confiante. Surtout si on s’en tient aux manquements au Code du travail. Il y a de quoi faire.

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